LES AMIS DE RENE CARLOT MISE A JOUR : JUIN 2015
   
 
  GLOIRE ET TRIOMPHE ?

Mais si René CARLOT est resté le même, la gymnastique et le basket ont évolué. Il est bel et bien dépassé le temps de la gymnastique au sifflet de Hébert; et où sont-elles les Fêtes, tirées au cordeau, de la fin des années quarante qui rassemblaient le populaire? Le basket quant à lui, sport de plein-air pour individus au gabarit banal, est devenu, en salle, un sport de géants bondissants. Et le recrutement et l’entraînement s’en ressentent. René CARLOT, bien sûr, est conscient des changements et s’interroge: est-il toujours l’homme qu’il faut à la bonne place?

1969, année terrible, va lui porter un coup dont il ne se relèvera pas vraiment, et dont on se demande s’il n’est pas pour quelque chose dans la mort précoce, à 72 ans, de ce sportif modèle, à l’esprit sain dans un corps sain. Un banal accident de voiture lui enlève son fils unique et sa joie de vivre.

Pourtant, les 6 années suivantes, il continuera d’être le bon ouvrier qu’il a été au service de la baignade et du camping. Et il continuera, comme devant à tout vérifier, tout contrôler, tout assurer comme si de rien n’était.

Son prestige auprès des Jarnacais comme des estivants est considérable: l’immortaliser dans le marbre n’est pas seulement une aimable plaisanterie qui circule, certains l’invisagent très sérieusement "pour après sa mort", une mort que l’on souhaite évidemment la plus tardive possible.

C’est ainsi qu’en 1963, dans la Revue d’Information municipale, Roger Noël-Mayer s’écrie: «A cet homme je voudrais élever une statue, car Jarnac, chaque été, voit 4000 touristes (c’est à dire un nombre presque égal à celui de ses habitants) planter leurs tentes familiales sur le plus beau des terrains de camping, l’un des très rares qui soient gratuits».

D’ailleurs le "père CARLOT", il y a quelque chose de religieux dans cette affectueuse appellation, est apparemment en pleine forme.

En réalité, cette saison 1975 l’a épuisé. Et c’est presque avec soulagement qu’il remonte, sur son vélo légendaire, de son coup de pédale dansant, la pente de la baignade en cette belle soirée du dimanche 31 août: les bassins vont fermer, le camping s’est vidé, il ne restera plus qu’à ranger le matériel et visiter les rares campeurs de septembre. Ouf!

Le lendemain matin, Jarnac, stupéfait, apprend que René CARLOT est mort dans la nuit, tranquillement, dans son sommeil, sa tâche accomplie

Ses restes reposent au cimetière du Roc, où ses amis estivants ont été les premiers, non point en lui élevant une statue, mais en apposant une plaque, à lui rendre une part de l’hommage qu’il a mérité.

 

Michel Bainaud

(*) "La Jarnacaise" sera même dotée d’un hymne dû à l’imagination d’André ROCHE, frère de Louis, le charpentier de la rue Port-Poton.

(**) JARNAC-SPORTS, société omnisports, regroupera pratiquement toutes les associations sportives de la cîté.

(***) Le guide édité par l’Office du Tourisme de la Charente dans les années 70 écrit notamment: «Cet ensemble remarquable déjà pour ses qualités propres devient tout à fait digne d’intérêt lorsque l’on sait qu’il est l’oeuvre d’un seul homme, René Carlot». Et plus loin; « Depuis 1936, (il) délimite les plans d’eau, installe les échelles de bois, les pontons, revêt de dur les plages de terre battue, édifie les digues des bassins, en un mot fait tout». Ce commentaire lyrique est heureusement complété par l’évocation des «mains amies» et de la «compréhension de la municipalité».


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MISE A JOUR : JUIN 2016
 
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