Il y a foule, mais comme il y a foule, il y a forcément des râleurs qui exigent de pouvoir entrer gratis, comme ils le font chaque jour.
Le trésorier, son beau-frère, s’arrache les cheveux: les recettes n’équilibrent pas les dépenses! Heureusement, il y a le mécénat, un mécénat sollicité, bien qu’il en coûte moralement à René CARLOT: celui de LAPORTE-BISQUIT, maison de négoce qui l’emploie comme manoeuvre (car le bénévolat sportif ne nourrit pas une famille) et celui de COURVOISIER, dont un des directeurs, Mr HUBERT, est au bureau de JARNAC-SPORTS. Les deux négociants assureront également, jusqu’en 1957, le transport, dans les camions d’entreprises, des équipes sportives de la section gymnastique-basket-natation.
Avec le développement du camping, d’abord spontané, puis devenu à la fin des années 50, un véritable phénomène estival, se pose de manière aiguë, le problème de l’hygiène. Et à partir de 1958, René CARLOT comprend la nécessité pour la municipalité de très largement s’impliquer dans l’aménagement des lieux: cabines, WC, douches, délimitation d’une voie de circulation, clôture des enceintes interdites aux véhicules, plantation d’arbres, jeux pour les enfants, amélioration des bassins, embauche de personnels de surveillance. Mais René CARLOT - sans le consentement de qui, rien ne se fait - continue d’imposer l’intangible principe de gratuité de la baignade et du camping dont l’économie jarnacaise profite largement pendant l’été. Le camping que l’on aménage et que l’on balise affiche complet, à tel point qu’il faudra bientôt acquérir de nouveaux terrains.
Suite du texte : voir "Gymnastique et basket"