Et chaque jour, chaque famille de campeurs reçoit la visite de l’infatigable René CARLOT, son carnet de cartes des Amis de la Baignade à la main, car il sait que ces prolétaires d’Ile de France et ces mineurs du Pas-de-Calais qui reconnaissent en lui un frère, ne seront pas chiches de leurs deniers.
Ainsi le nom et le renom de René CARLOT, son désintéressement, son dévouement sans limite, son obstination aussi, quand il est convaincu de bien faire, deviennent-ils célèbres à 700 km de chez lui, colportés par des milliers d’amis. Combien par contre, parmi eux, ont appris que l’homme qu’ils admirent est un ancien champion de France, sélectionné olympique? En tous cas, pas par l’intéressé. Quant aux Jarnacais eux-mêmes, ils ne vont plus "à la baignade" mais "à la piscine" (***)!
A la fin des années 60, la gymnastique quitte la salle étroite de la rue Font-Badant pour celle, toute rutilante, du collège qui vient d’être construite.
C’est également là, désormais, qu’auront lieu les matchs de championnat et chaque 1er Mai, la Coupe Bisquit de Basket, qui réunit des équipes venues du grand-Sud-Ouest. Finies, donc, les parties disputées dans la froidure, la pluie, ou le petit vent sec et la poussière de la Place du Château.
Une nouvelle ère pourrait commencer pour René CARLOT, petit homme modeste et effacé, qui en traçant bien son chemin, est devenu, à son corps défendant, le personnage indispensable du paysage jarnacais.
Suite du texte : voir "Gloire et triomphe ?"